Défi Novembre 2019 : Nourriture

N comme Novembre, N comme Nourriture

Ce mois-ci, nous abordons les violences faites aux enfants autour de l’alimentation….et malheureusement elles sont nombreuses !

Quelles sont-elles ?

  • Ne pas allaiter à la demande
  • Imposer un sevrage (partiel la nuit ou total)
  • Imposer des horaires de repas à l’enfant
  • Le priver de manger entre les moments décidés par les adultes pour les repas (à table)
  • Ne pas donner libre accès à de la nourriture saine à l’enfant tout au long de la journée
  • Obliger l’enfant à rester « bien assis » à table
  • L’abus de langage et la position adultiste dans l’injonction « à table ! »
  • Interdire à l’enfant de sortir de table
  • Forcer l’enfant à finir son assiette (ou le culpabiliser)
  • Forcer l’enfant à goûter de la nourriture
  • Ne pas accompagner l’enfant vis à vis de ses signes de faim
  • Ne pas accompagner l’émotion du dégoût chez l’enfant
  • Interdire à l’enfant de manger un aliment acheté parce que l’adulte a décidé que ce n’était pas adapté, sans réels risques (allergies, intolérances)
  • Ne pas adapter l’environnement
  • Ne pas montrer par l’exemplarité
  • Racler les contours de la bouche du bébé avec une cuillère
  • Ne pas demander au bébé s’il est d’accord pour enfiler un bavoir, lui mettre par surprise
  • Donner à manger au bébé uniquement à la cuillère et uniquement de la purée
  • Interdire le bébé d’attraper la nourriture dans nos assiettes
  • Proposer des purées à un bébé en DME
  • Utiliser une chaise haute alors que l’enfant veut clairement se mouvoir

Prêts à les éradiquer ?

Quelques petites pistes :

  • DME = Diversification Menée par l’Enfant
  • Repas en horaire consentie
  • Favoriser la motricité libre
  • Repas au sol
  • Repas sur table et chaise adaptés à l’enfant
  • Alimentation en accès libre
  • Respecter le consentement de l’enfant à tout moment et privilégier l’autonomie

Les moments de partage

En France, culturellement, ces moments en famille, ces temps de discussion, sont souvent associés à l’heure du repas. Lorsque les enfants sont partants avec ça, il n’y a pas de problème. Mais parfois ils y sont forcés. Un échange n’a pas à être imposé. Les parents peuvent adapter la vie de l’enfant afin qu’il ait suffisamment de temps de qualité en dehors des temps de repas. Un enfant a le droit de ne pas vouloir manger en même temps que ses parents. Échanger et se nourrir sont deux besoins essentiels mais ils n’ont pas nécessairement à faire parti de la même stratégie si l’enfant n’est pas OK pour ça.

Inclure l’enfant dans l’environnement

  • Proposer à l’enfant de cuisiner ensemble
  • Proposer à l’enfant de participer au choix du menu
  • Partager avec son enfant des moments au potager
  • Aller visiter une ferme avec son enfant
  • Amener son enfant au magasin bio, à l’AMAP et sur le marché local (saison)
  • Laisser choisir et goûter les aliments par lesquels l’enfant est attiré
  • Participer à des ateliers cuisine parent/enfant
  • Demander à visiter les cuisines d’un restaurant
  • Préparer un gâteau, en tête à tête
  • Inventer une nouvelle recette
  • Mélanger des aliments et en découvrir le goût

Comment remplacer l’injonction « À table »

Lorsque le parent a faim, il peut prévenir qu’il va préparer un repas ou juste un snack, il peut aussi tout simplement poser les aliments sur la table et quand tout est prêt aller voir chaque personne dans la maison en leur proposant de venir manger et/ou partager un temps ensemble. Si le moment ne convient pas aux autres membres de la famille, trouver ensemble des solutions (garder une assiette pour plus tard par exemple).

Le Bébé lance souvent son assiette

Avez-vous essayé de lui mettre de plus petites quantités ; plus régulièrement ? Si le bébé a peu de choses dans son assiette, forcément il ne risque pas d’en jeter beaucoup. Et hop, une fois qu’il a terminé, on peut resservir. A volonté. Jusqu’à ce qu’il n’ait plus faim. Et on peut l’accompagner sur la sensation de satiété : « tu sens que ton ventre a l’air bien rempli ? Est-ce qu’il y a encore de la place ? »

Si on voit que l’enfant se désintéresse de son assiette on peut alors lui proposer : « Tu aimerais aller t’installer pour lire un livre avec moi pour digérer tranquillement ? », par exemple

Le dégoût

Le dégoût est une émotion importante qu’on néglige souvent d’accompagner chez l’enfant. Lorsque l’enfant n’a plus faim et qu’il est dégoûté, que c’est « trop » pour lui… alors si on le force à manger, il n’exprime pas son émotion de dégoût, il la réprime même. Comme on mange aussi avec les yeux, un enfant/bébé peut refuser un plat juste en le voyant.

En accès libre

Carottes crues en bâtonnet, concombre cru en bâtonnet, noix de cajou, morceaux de pomme, brochettes de fruits ; banane ; cube noix de coco séchée, raisins secs.
Bref, vous l’aurez compris, fruits et légumes frais et secs à volonté!

Et chaque jour, nous viendrons sous ce post -public-, pour faire un résumé des moments que l’on a passés, liés avec la nourriture, avec nos enfants pendant la journée

ou sur notre groupe ‘échanges et conseils sans veo’

 

A vos marques ? Prêts ? Mangez !

 

L’équipe d’Enfances Épanouies

 

Laisser un commentaire