Le sommeil de l’enfant, le cauchemar des parents

Le sommeil de l’enfant, vaste sujet.

C’est une problématique qui existe depuis toujours avec une panoplie de guides, de méthodes, de produits miracles… Mais si tout le monde pense que c’est un problème alors pourquoi personne n’a encore de solution ?

Le sommeil des enfants : les principes

Avant d’avoir un enfant, on s’imagine plein de choses. J’avais une opinion très claire sur le sujet du sommeil, un bébé doit avoir de bonnes habitudes, on ne doit pas le faire dormir avec nous, lui donner une bonne routine, ne pas faire le silence ni s’empêcher de faire du bruit la journée quand il dort sinon il en prend l’habitude, etc. . Je pensais également que vers 3 mois le bébé faisait ses nuits naturellement. Pour moi la plupart des bébés dormaient « comme un bébé », tout le temps ! Que si son environnement était sain son sommeil serait sain, mais que si les parents étaient anxieux, instables, l’enfant le serait aussi. Pour moi, comme pour beaucoup de monde, le sommeil c’était donc un sujet super simple purement éducatif sauf exception.

Puis quand on devient parent on voit les choses de façon différente mais c’est l’entourage, la famille, qui à son tour nous partage ses principes, ses conseils et critiques. Pourtant à cette période un jeune parent n’a pas besoin de jugement, mais de soutien. C’est épatant de voir à quel point ça semble si simple pour tout le monde alors que paradoxalement la question qui revient sans cesse dans leur bouche c’est « alors il dort bien ??? »

Le sommeil des enfants : la réalité

La réalité est bien différente quand on se rend compte que dès les premiers jours de vie son enfant ne dort pas bien, ou qu’au bout d’un certain temps, du jour au lendemain, il ne dort plus « comme un bébé ». On pense que le temps va arranger les choses, qu’il est petit, et puis les semaines passent, les mois passent et arrivé à un moment on se demande comment cela se fait que son bébé ne dorme toujours pas « comme un bébé » ?

On commence à se renseigner, à s’inquiéter, sous la pression de l’entourage qui nous demande constamment « Alors? Alors ? Il dort bien ? Il fait ses nuits??? ». On cherche sur internet « mon bébé de 3 mois se réveille la nuit »
puis « mon bébé de 4 mois se réveille la nuit »
… puis 6
…7
Aucune solution ne s’offre à nous, beaucoup de témoignages, des astuces miracles, mais qui ne fonctionnent pas chez notre bébé bien entendu. On découvre une méthode qui consiste à laisser pleurer. Parfois excédé on essaye, on trouve ça horrible, on laisse tomber en culpabilisant de ne pas réussir, on continue les recherches et on finit par passer plus de temps à chercher une solution au final, qu’à dormir quand on pourrait le faire.

La goutte d’eau c’est lorsque l’enfant dort bien et qu’on ne s’y attend pas, on s’inquiète et donc on n’en profite pas…

Selon le pédiatre ou le médecin qui s’occupe de notre enfant, on aura des réponses différentes, car la seule approche qu’ils ont de l’éducation des enfants est celle de leur propre expérience, et surtout de leurs propres valeurs éducatives. Donc ils nous donnent généralement les conseils qui vont avec, sans être formé professionnellement sur le sujet. « Le pédiatre a dit » n’a pas plus de sérieux que « le plombier a dit ».

Concrètement, citons une étude parmi tant d’autres : ici des chercheurs finlandais ont relevé l’emploi du temps sur 24 heures de 270 bébés âgés de 0 à 12 mois. En voici les résultats :
– jusqu’à 3 mois 90 % se réveillent
– de 3 à 5 mois, près des trois-quarts

– de 6 à 8 mois, les deux-tiers
– de 9 à 12 mois, ils sont encore 47 % à se réveiller
On est loin de la norme du bébé de 3 mois dormant toute la nuit ! Et pourtant, c’est souvent par rapport à cette « norme » illusoire que les jeunes parents jugent le sommeil de leur enfant, en concluant que celui-ci « a des problèmes » ou « veut faire tourner ses parents en bourrique »… (lien)

Ici des données générales sur le sommeil en français (lien)

Pour un bébé, « faire ses nuits » donc, ça n’est pas des nuits de 12 heures en ligne comme on l’imagine, en fait dans la définition c’est 5 heures. Donc un bébé qui fait ses nuits c’est un bébé qui dort par exemple non stop de 20h a 1h du matin! Youpiii

Un bébé ne dort pas forcément « comme un bébé » non, un bébé ne fait pas toujours (et très rarement) « ses » nuits à 3 mois, encore moins les nôtres (d’où vient cette idée? Oh, mais c’est l’âge où la mère en général doit reprendre le travail, coïncidence ?) et une fois qu’il les fait, ça ne dure pas. Les régressions sont courantes.

Un bébé ne se couche pas toujours très tôt tous les soirs et ne se lève pas tard tous les matins même si on lui instaure un rythme, car un bébé n’a pas un sommeil mature avant 3, 4 voir 5 ans! C’est tout simplement biologique! (lien)

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Certains bébés dorment plus que d’autres sans que ça soit éducatif, car c’est génétique ! (lien 1 ) (lien 2)

Arrivez-vous à vous endormir quand vous n’avez pas sommeil vous ?

Le sommeil des enfants : Pourquoi c’est si compliqué???

  • C’est un sujet tabou…

Bien sûr si on écoute notre entourage leurs enfants dorment toujours très bien, beaucoup, sereinement, en 2 minutes, dans leur petit lit bien gentiment. Mais souvent ce qu’ils ne précisent pas, c’est qu’ils se lèvent quand même la nuit pour remettre la tétine (pour beaucoup faire ses nuits c’est ne plus manger la nuit !), remettre la veilleuse ou simplement ils mettent des boules quies pour ne pas l’entendre. Ce qu’ils ne disent pas c’est que parfois le bébé à nouveau se réveille la nuit, a besoin à nouveau d’un biberon, reste éveillé pendant des heures en plein milieu de la nuit car il a envie de jouer, met 2h pour finir par s’endormir le soir, se réveille à l’aube, bataille pour ne pas aller à la sieste, redemande notre présence pour s’endormir etc.

Forcement on a toujours plus envie d’annoncer une progression de son enfant plutôt qu’une régression…

Ce que certains ne précisent pas non plus c’est qu’ils ont eu recours à des somnifères pour faire dormir leurs enfants, c’est malheureusement plus fréquent qu’on ne le pense. On estime que 16 % des bébés de moins de 1 an en France prennent régulièrement un produit somnifère, 26% en ont déjà pris ponctuellement. (lien) Même problématique au Québec (lien)

Mais sinon quand on en parle il n’y a pas de problème autour de nous…

  • Ça n’est pas ce que l’on croit.

Quand on regarde les dernières données sur le sommeil on se rend compte de l’énorme marge qu’il peut y avoir sur les besoins REELS de sommeil de chacun.

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(Étude à l’échelle mondiale menée par la National Sleep Foundation sur plus de deux ans, à propos des recommandations de temps de sommeil pour chaque tranche d’âge.)

Un enfant qui dort peu, un enfant qui se réveille la nuit, s’il est en forme la journée c est un enfant normal! Ça n’est pas un trouble ça n’est pas une mauvaise éducation à partir du moment où l’enfant est épanoui éveillé (c’est le cas de le dire) et qu’il se développe bien.

On peut parler de trouble lorsque par contre l’enfant a les traits marqués, qu’il pleure excessivement, qu’il est irritable, en souffrance ou en mauvaise santé. Si le parent pense qu’il y a un problème, il est le mieux placé pour le savoir.

Quand le parent s’inquiète et demande de l’aide, il a le droit souvent à la réflexion « tu le couves trop » « tu es trop fusionnel ». Pourtant l’allaitement,  le cododo/cosleeping ,  le maternage proximal n’en est pas la cause. Beaucoup d’études aujourd’hui prouvent que ça n’est pas en lien, au contraire, c’est la meilleure façon d’aider l’enfant à prendre de bonnes bases de réconfort et de sécurité pour le reste de sa vie.

(Allaitement lien)

(Cosleeping lien études scientifiques)

-L’allaitement la nuit est même recommandé pour la maturité du sommeil (lien)

-Le sommeil partagé est tout simplement la norme biologique, si c’est le souhait du parent, cela permet de se reposer, de maintenir l’allaitement et de rassurer tout le monde (lien)

-le maternage proximal, l’empathie envers son enfant est le meilleur moyen de lui apprendre qu’il est une personne importante et qu’il peut compter sur nous à chaque instant.

Un  bébé qu’on aura materné écouté rassuré aura, entre autres, un bien meilleur sommeil pour le reste de sa vie. Un enfant qu’on force à dormir, qu’on couche dans les cris chaque soir quant à lui ne prendra pas plaisir au repos, n’apprendra pas à écouter les signes de sommeil, et les besoins de son corps.
Si on a peur des mauvaises habitudes, il faut se demander : connait-on beaucoup de personnes de 18 ans qui tètent pour s’endormir et dorment dans le lit de leurs parents là nuit ? Moi non… Pourtant c’est un argument tellement utilisé ! Pourquoi ça n’arrive pas ? Parce que, comme pour toute acquisition, elle se fait un jour, naturellement, sans qu’on force et sans que cela se fasse dans les pleurs.

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Mais pourquoi mon bébé se réveille ?

Un bébé a au moins 12000 raisons de se réveiller la nuit : rythme circadien immature, cycles de sommeil plus court, sommeil plus léger, instinct de survie, besoin de se nourrir, de se désaltérer, froid, chaud, rhume, troubles digestifs, douleurs diverses, étiquette qui gratte,  inconfort, voisin du dessus bruyant, besoin d’être rassuré,  poussée dentaire, constipation, otites, excitation lors des acquisitions, pleine lune, cauchemars, etc.etc. et /ou tout simplement il n’a pas sommeil du fait de la production immature d’hormones du sommeil qui varie selon les âges (les couchers sont généralement plus tardif entre 2 et 6 ans puis à l’adolescence par exemple)

Par contre le bébé lui, parmi ses différents moyens de communication, le plus efficace qu’il peut utiliser pour nous alerter sur un besoin, un mécontentement, un inconfort c’est le pleur. Instinctivement, un parent qui entend son enfant pleurer ressent l’envie d’y répondre, c’est naturel, il faut avoir confiance en son instinct.

Lorsque le parent résiste à son instinct et laisse pleurer l’enfant il perd progressivement cette capacité d’empathie, l’enfant se résigne, ce qui parait être efficace car il va pleurer moins seulement, intérieurement, l’enfant continue à sécréter des hormones nocives pour son cerveau. (Étude)

A l’inverse lorsqu’on répond aux pleurs de l’enfant,  s’il s’apaise comme par magie ça n’est pas qu’il joue de nous, mais tout simplement qu’il est rassuré de notre réponse et que son besoin est comblé. Un enfant qui ne se rendort sereinement qu’après avoir eu un câlin, une tétée ou un biberon ça n’est pas forcément à cause d’habitude, mais c’est juste qu’il en a besoin du fait de son immaturité. (lien)

A l’Université de Swansea (Royaume-Uni), des chercheurs ont suivi 700 mères de bébé âgé de six à douze mois. Il leur a été demandé combien de fois leur bébé se réveillait pendant la nuit et si elles lui donnaient à manger. Ils ont constaté que 78 % des bébés avait au moins un réveil nocturne. 61 % d’entre eux buvait encore du lait au moins une fois pendant la nuit. Fait intéressant, les chercheurs n’ont noté aucune différence dans les réveils nocturnes entre les enfants nourris au biberon ou au sein. Pas plus que concernant la quantité d’aliments qu’ils avaient consommées pendant la journée. On pense donc souvent, à tort, que pour que l’enfant fasse ses nuits plus vite, il faut qu’il mange plus la journée. « Nos résultats montrent qu’il est normal que les bébés se réveillent, ne vous inquiétez pas à ce sujet », a ainsi déclaré le Dr Amy Brown (source)

De savoir ça moralement ça aide, mais physiquement c’est vrai, ça n’en est pas moins difficile :

Pour conclure le réel problème du sommeil de l’enfant, c’est lorsque la situation devient physiquement ou moralement dangereuse pour le parent, lorsque celui-ci n’a pas la possibilité de trouver une aide. Dans ce cas il faut le plus vite possible trouver des solutions pour s’adapter (micros siestes, relais, partage de chambre) pour que cette période de vie soit la moins difficile possible, pour éviter l’accumulation du manque de sommeil qui est souvent bien plus compliqué à rattraper que de changer une soi-disant « mauvaise habitude ». Il faut également que le parent écoute son cœur et son instinct pour savoir si la situation lui semble normale ou s’il y a réellement un problème qu’il serait possible de résoudre (problème d’allaitement, reflux, douleurs de naissance, angoisses, carences, allergies, apnées, etc.) il existe aujourd’hui des réseaux de soutien et des professionnels bienveillants sur le sujet.
Pour ce qui est de l’entourage il faut bien leur rappeler que chaque enfant est différent et que non un bébé, un jeune enfant qui se réveille la nuit, qui a besoin d’une présence pour s’endormir, ça n’est pas anormal. Pour ceux qui ne veulent rien entendre un « oui oui il dort bien » fonctionne en général.

Arrêtons de faire la course à qui a fait ses nuits en premier, soyons honnête, il n’y a pas de honte à avoir un enfant qui se réveille, et si l’enfant dort bien il faut s’estimer heureux oui, mais pas plus compétent qu’un autre, soutenons-nous au lieu de nous juger. Un enfant, que ça soit pour la marche la continence le langage, etc. (sauf pathologie),  apprend sans qu’on le force à dormir d’une traite la nuit, à dormir seul et à s’endormir seul. Parfois c’est tôt, parfois c’est a 3,4 ou 5 ans, mais ça n’est pas mauvais pour lui c’est seulement dur pour les parents surtout s’ils se sentent incompétent et qu’ils n’ont pas de soutien.

Être serein sur le sujet, faire confiance en son enfant même lors des régressions est la meilleure méthode pour l’aider à faire cette acquisition pleinement.

« Un « ici et maintenant » réussi et chaleureux rend les enfants plus forts. Ils se construisent en accomplissant ce qui correspond à la phase de développement dans laquelle ils se trouvent. Ils trouvent le courage d’aborder chaque étape à venir en s’attaquant d’abord aux tâches adaptées à leur niveau actuel.

Pourquoi minimiser l’importance du présent? Les parents sont-ils si forts qu’ils puissent se permettre de chercher des solutions avant même qu’il y ait un problème? Oui, c’est vrai, il peut arriver qu’un bébé qui s’endort au sein vous tape un jour sur les nerfs, et que cela devienne, à ce moment-là, un souci.

Mais pourquoi devrait-on qualifier cela de « mauvaise habitude », alors que la maman et le bébé l’apprécient peut-être tous les deux? Pourquoi à tout prix introduire dans notre royaume la dictature du « Pour que, plus tard... »? Extrait du livre Schlaf gut, Baby! Der sanfte Weg zu ruhigen Nächten d’Herbert Renz-Polster et Nora Imlau.

Si vous voulez en savoir plus… il y a tellement à dire… je vous recommande cette brochure de sensibilisation rédigée par des spécialistes sur le sujet http://llwynrt.legtux.org/laisserpleurer.pdf
« Tant le jour que la nuit, les bébés et les bambins ont besoin d’un prise en charge aimante et de la proximité de leur(s) personne(s) de référence. Leurs besoins restent les mêmes 24 heures sur 24, et ils n’ont pas encore la notion du temps.
Laissé seul, le bébé ou le bambin ressent une grande peur. Dans le cas normal, il est amené à activer un mode d’attachement sain: c’est-à-dire qu’il met tout en œuvre pour atteindre sa personne de référence. Il va donc pleurer pour amener ses parents à le prendre près d’eux, à le consoler et à lui procurer un sentiment de sécurité. Si les parents ne réagissent pas à son besoin de proximité et de protection, il ressent une douleur de séparation et une rupture de
confiance qui peut entraver la construction d’un attachement dit «sécure», et porter préjudice à son développement ultérieur. C’est pourquoi il est étonnant que des personnes qui remplissent une fonction de conseil auprès des parents continuent à leur suggérer les méthodes «d’apprentissage du sommeil» (…) Le «laisser-pleurer» largement pratiqué jadis est aujourd’hui récusé par tous les spécialistes comme une méthode très douloureuse et néfaste pour l’enfant. (…)Mais beaucoup de mamans sentent instinctivement que cette manière de procéder n’est pas salutaire pour leur enfant. Celles qui ont appliqué une telle méthode pour un temps limité sont souvent encore plus inquiètes de l’intensité des pleurs de leur enfant. Les réveils fréquents d’un enfant constituent un défi pour la plupart des parents, et peuvent induire une profonde fatigue. Mais les parents qui comprennent mieux le comportement de sommeil de leur enfant, grâce à une information compétente, et qui sont renforcés dans leur manière attentionnée de réagir à leur enfant, vivent souvent mieux les réveils nocturnes. »

Le livre le plus actuel et complet sur le sujet  Ici

Faites vous confiance!

Anaïs

Action concernant le site du CIDJ

Aujourd’hui, nous relayons le message d’étonnement de Kty Angers à propos du site du CIDJ (Centre d’Information et de Documentation Jeunesse) placé sous le patronnage du Ministère de la Jeunesse et des Sports.
En effet, sur ce site il est possible de lire que les claques venant des parents sont autorisées (http://www.cidj.com/…/mineurs-en-danger-ou-en-difficulte-le…)
Il nous est apparu nécessaire de réagir. C’est pourquoi nous vous proposons de contacter le CIDJ par le moyen qui vous convient le plus.Si vous le souhaitez, vous pouvez copier le courrier type ci-dessous.

Merci

 

CIDJ
101, quai Branly
75740 Paris cedex 15

Madame, Monsieur,

Je me permets de vous transmettre ce courrier pour vous exprimer mon étonnement concernant un article de votre site internet.
En effet, en suivant le lien suivant : http://www.cidj.com/…/mineurs-en-danger-ou-en… , j’ai été interpellé par ce paragraphe :

« Personne n’a le droit de vous frapper.
Seule exception : une petite claque, isolée, peut être tolérée s’il s’agit de vos parents et que cet acte intervient si vous avez fait une bêtise.
Si ces violences sont habituelles ou si elles n’ont aucun but éducatif, ou si elles sont trop fortes, ce n’est pas normal.
Exemple : il n’est pas normal de recevoir une fessée à l’aide d’une ceinture. Il n’est pas normal de recevoir des claques, mêmes légères, tous les jours pour n’importe quel motif.
Ces faits sont encore plus graves s’il s’agit de quelqu’un de votre famille : vos parents, mais aussi vos beaux-parents, vos grands-parents, vos oncles, vos tantes… Idem s’il s’agit d’un de vos enseignants, surveillants, animateurs… ».

Ici, vous affirmez clairement qu’un parent à le droit de frapper son enfant, de le gifler.
Or, cela est clairement interdit par la loi (article 222 du code pénal).
De plus, vous insinuez que frapper peut posséder un caractère éducatif voire mérité. De fait, vous approuvez voire incitez la violence sur mineurs.

Je souhaitais vous rappeler que les dernières recherches (en neurosciences notamment) prouvent au contraire que frapper n’a aucun caractère éducatif et détruit peu a peu l’enfant qui en est victime.

D’après Anne Tursz (Inserm), 700 enfants décèdent par an en France des suites de coups et de maltraitance. Tant que cette violence restera banalisée et communément admise, ce nombre ne baissera pas, au contraire.

Je vous demande ainsi, par ce courrier, d’être sans équivoque concernant l’interdiction de frapper son enfant. Votre site est destiné aux jeunes et, plus que n’importe quel autre, il se doit de véhiculer un message fort sur les droits de l’enfant. Absolument personne n’a le droit de frapper quelqu’un : même un parent. C’est une atteinte à l’intégrité et c’est puni par la loi.

Merci de votre lecture et de votre compréhension.

Cordialement.

 

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